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Aussi infernale soit-elle, une seule quête doit mobiliser toutes nos forces, celle de l'amour, qui est l'autre nom de la liberté.
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Nantes, Pays de la Loire, France
  • Plus qu’un corps qui sombre
    sans violence
    comme si ton cœur ne battait plus
    Déplace cette main :
    en bout de table s’évapore un précipice.
     
    Le regard la peau les lèvres
    la chaleur et les seins peut-être
    défragmentent l’espace dedans.
    Il te faut soutenir le dense
    récupérer un sens dans ce qui a eu lieu.
     
    Ressens !
    Des particules de sang opèrent jusqu’à
    l’étincelle
    de joie
    Pour une brûlure tu vivras dans ta chair sans
    main.

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    remove David Mazhari
  • Tu te sens seul.
     
    Tu te sens seul.
    Tu écris.
    Tout le monde écrit, tout le monde se sent seul.
    Les librairies et les bibliothèques sont des
    greniers de solitude.
    Les musées, sans doute, aussi.
     
    Petites notes intimes, poèmes, anecdotes,
    débuts de romans qui tournent souvent court.
    Pensées.
    Coups de pinceaux, notes de musique.
    Eclisses de bois et de marbre,
    Lambeaux de chairs qui se détachent de toi.
     
    Une voix intérieure épaufre le silence.
    Dans chaque chose où tu laisses
    ton empreinte,
    une haleine se réchauffe.
     
    Le jour te traverse, la nuit te hante,
    il te faut allumer une flamme contre le vent.
    C’est à ce prix que tu continues.
     
    Là, dans la lueur fragile
    et dérisoire
    de ton expression,
    tu t’approches de la sensation d’être enfin
    quelqu’un en ce monde.
     
    Ta mémoire,
    fragile royaume qui se soulève
    contre la mort rôdant,
    voilà une plaie qu’il te faut garder vive.
    Car la refermer serait mourir.

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    remove David Mazhari
  • Chaque mot est un balbutiement de lèvres
    une putain que je suce.
    Mon désir est là
    sans que je prenne plaisir
    c'est un travail que je dois accomplir.
    Et je m'y adonne
    Je m'y enfonce jusqu'au cri.
    Dernier repli,
    dernière sueur des langues,
    verbe crachant ses pantelances de raison froide
    dans l'humide brûlure…
    Ce n'est pas un enfant qui naîtra
    mais tout un ordre de viscères.

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    remove David Mazhari
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