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Maciré Sylla sings mainly in the Soussou language, while the majority of singers from griot class (a West African poet, praise singer, and wandering musician) sing in the Malenke language.
By giving a modern treatment to music and lyrics of Soussou origin, this “non-griots” of Basse-Côte enjoys an astonishing success in her country. Being herself from both side of the social spectrum, the city and the countryside, her aim is to make a fusion of those worlds. Her sound is eclectic, and brings in influences from reggae to electric pop music. Traditional instruments such as the Fulani flute and Mande guitar, combine with Macire's soulful voice and mix beautifully.

Maciré Sylla, whose family belongs to the Soussou ethnic group, was born in Conakry, Guinea. Her mother was a very young artist when she was born, so Maciré’s upbringing was entrusted to her maternal grandmother, who lives in Tayiré. This village of a few hundred inhabitants lies on the edge of a lush forest and overlooks a vast flood plain with rice fields stretching as far as the eye can see.

In West Africa children and adolescents generally gather in the evenings after their day’s activities to talk, laugh, dance and sing together, but also to share their problems with other members of their own age group (sèrè). Maciré’s love for music and dance showed at a very early age, when she would pit herself against the other children in the village.At her mother’s request she returned at the age of ten to Conakry to continue her studies. It was at that time that she discovered the dance company Soleil d’Afrique, which came as a revelation to her, and soon after that she left school to devote herself intensively to acquiring skill in music and dance. After some reticence at first, her mother had to bow to Maciré’s determination, and finally she accepted her daughter’s chosen path.

There were numerous dance groups at that time in Conakry. Young talents were recruited throughout the country and virtually obliged to move to the capital, where fierce competitions were organised between the various regional dance companies and orchestras.

The young recruits, sharing the same aesthetic ideal, were trained and also immersed in the myths and mysteries that form the foundation of their culture. Maciré Sylla soon became the principal dancer of the company Soleil d’Afrique. After rehearsals she would attend the sabar, doundoumba and other musical events that punctuated the daily lives of the inhabitants of Conakry. And every day she would sing and dance until late at night, thus earning enough to provide for her own needs and those of her family. Maciré Sylla was trained at this school: her fame as a singer began in the streets of Conakry, away from the great professional orchestras such as Les Ambassadeurs, Les Amazones de Guinée or Bembeya Jazz.

Although she does not come from a family of griots, Maciré Sylla is now recognised as a traditional singer by the people of Guinea. Indeed, for a long time music was the privilege of Manding (Malinke in Guinea) musicians, and particularly of the griots. It was very rare for a musician of Soussou origin – whose culture is historically connected with the Manding empire, but is not recognised as such by the Malinke – to obtain recognition as an artist, let alone as an international artist.

In 1989, when she was taking part in a competition at Conakry, Maciré Sylla was noticed by Bruno Camara, the founder of Africa Djolé, the first West African percussion group to earn recognition in Europe. He selected her for his group Fatala, which was based in the Netherlands and Maciré toured with them all over the world from 1988 to 1992 .

On her return to Guinea, Maciré met Cédric Asséo, a Swiss musician who became her husband. Together in 1994 they formed the ensemble Djembé-Faré (‘Drum-Dance’). Their first recording, Mariama, released in 1997, was an immense success throughout West Africa (200,000 copies sold in three months). As a result, the following year Maciré was hailed as Guinea’s best singer.

Maciré’s second CD Maya Irafama was published worldwide in 2000 by Trace/BMG and got fantastic reviews. Maciré then released Sarefi (‘Reward’) in 2004 by Arion/Ethnomad and Massa in 2005.

By giving a modern treatment to music and lyrics of Soussou origin, this “non-griot” singer of Basse-Côte enjoys an astonishing success in her country. Being herself from both side of the social spectrum, the city and the countryside, Maciré’s aim is to make a fusion of those worlds.

Her sound is eclectic, straightforward Afropop, and brings in influences from reggae to electric pop music. Traditional and modern instruments combine with Macire's soulful voice and mix beautifully. _____________________________________________________________________

(texte d’après Jacques Denis)

Pour bien comprendre et mieux entendre Maciré Sylla, il faut revenir en arrière. Cette voix-là a suivi des voies divergentes pour se créer la sienne, originale, chaude et sensuelle. Certes on ne peut manquer d’évoquer la tradition, longtemps principalement incarnée par les griots en Afrique de l’Ouest, qui a bercé l’enfance de cette chanteuse née en 1970 à Conakry. Pourtant, la jeune fille aux origines soussou n’est pas née dans cette caste qui se doit de chanter depuis des siècles les louanges du noble et les histoires du quotidien. Bien au contraire. Elle en tire même une certaine fierté, comme nombre de ses consœurs apparues sur les scènes locales puis internationales depuis la fin des années 1980. Sa mère était elle-même artiste, et c’est sans doute pourquoi la petite fille sera élevée par sa grand-mère dans un tout petit village de Tayiré. De quoi lui fournir une solide assise rurale, ancrée dans le réel. C’est ainsi que son enfance va se rythmer en fonction des récoltes et des fêtes qui les accompagnent.

À dix ans, la Guinéenne rejoint sa mère à la capitale. Là, elle découvre le ballet Soleil d’Afrique et se découvre une vocation : elle fera profession de la musique et de la danse. C’est l’époque où l’omnipotent Président Sékou Touré promeut jusqu’à l’excès l’idée que tout Guinéen se doit d’être potentiellement un artiste, et ce pour faire rayonner la culture de ce petit pays au-delà de ses frontières. Les fameux Ambassadeurs, les redoutables Amazones de Guinée ou le tout puissant Bembeya Jazz en seront les fers de lance, les guides spirituels pour les futures générations biberonnées dans l’après-décolonisation de la sous-région d’obédience mandingue. Maciré Sylla n’est donc pas la seule dans la place et la compétition est des plus coriaces. Pourtant, elle s’impose comme le rôle principal du ballet Soleil d’Afrique tout en commençant à chanter la nuit pour gagner sa vie, mais aussi lors des cérémonies traditionnelles telles que les mariages et baptêmes. En 1989, Maciré Sylla se fait remarquer par Bruno Camara, fondateur d’Africa Djolé, ensemble de percussions d’Afrique de l’Ouest qui tourne en Europe. Elle intègre vite Fatala, groupe basé aux Pays-Bas qui effectue des tournées mondiales. C’est le début d’une carrière ponctuée de rencontres, dont la principale reste celle de Cédric Asséo, compositeur suisse et futur mari avec lequel elle initie en 1994 Djembé-Faré. Texto « la danse du tambour », qui en dit long sur leurs intentions.

En 1997, leur premier disque, “Mariama”, est bien mieux qu’un simple coup d’essai. C’est un véritable succès dans toute l’Afrique de l’Ouest. À la clef, 200 000 exemplaires écoulés en trois mois !) et l’année d’après Maciré est couronnée du titre convoité de meilleure chanteuse de Guinée. Suivi de “Maya Irafama”, en 2000, puis de “Sarefi” en 2004, et “Massa” en 2005, qui s’inscrit dans le sillon d’une Afrique urbaine mais encore et toujours connectée à ses fondamentaux.

Au programme, une combinaison de toutes ses influences, une musique sinueuse et chaloupée aussi bien marquée par tous ceux et celles qu’elle a croisées sur les pistes d’Afrique que sur les autoroutes européennes. Les balafon, djembé et autres dundumbas y percutent les saxophone, guitare et piano, en un furieux

mélange festif qui appelle le corps à se bouger et l’âme à s’échapper. Difficile de résister à cette formule électro-acoustique, ou plutôt tout éclectique, où le sampler a droit de cité aux côtés d’une flûte traditionnelle, où les longues mélodies nourries du terroir populaire se frottent aux arrangements ouverts sur toute la planète musique. Bribes de funk, échos de jazz, une gorgée de soul, une pincée de dub, une poignée de textes ancrés dans le réel… Maciré Sylla transcende par essence la sacro-sainte loi des catégories, avec d’autant plus d’aisance qu’elle « habite » le moindre de ses mots, tout comme elle chauffe la salle à chacune de ses envolées, dansantes et entêtantes. Show bouillant que cette transe de notes en tous sens !Infatigable de la scène, où s’opère une véritable métamorphose de sa personne, Maciré continue de partager son amour, ses émotions intenses avec un public nombreux et cosmopolite.

Aujourd’hui, Maciré Sylla revient avec « Talitha » un nouvel album qu’elle a souhaité à la fois acoustique et ouvert aux technologies et aux styles actuels. Autour de thèmes qui lui sont chers, elle a choisi de s’entourer de jeunes artistes talentueux pour que cet opus soit le plus pur reflet de son art et de ses engagements.

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Some venues / festivals - Quelques scènes

en Suisse/in Switzerland : Afro-Pfingsten (Winterthur), LocarnoFolk, Moods (Zürich), Festival les Créatives (Onex), Festival Métissages (Genève), Festival de la Cité (Lausanne), Dampfschiff (Brugg), 1000 ans de Champvent, Tambour Battant (Genève), World Music Festiv’Alpes, Village Tropical (Genève), Chat Noir (Carouge), Le Manège (Onex)

en France : Centre Fleury Goutte d’Or Barbara (Paris), Festival des Horizons (St Avertin-Tours), Multirythmes (Châteauroux), Maison de Bégon (Blois), Festival FamiliJazz (Guise), Festival Afriques (Lille-Wambrechies), Festival Traversées Africaines (Castres), Complet'Mandingue (St Brieuc), Africajarc, Fête de la Musique (St Julien en Genevois), Musik'O Pluriel (Charnay lès Mâcon), Musical’Été (Annemasse), Rencontre Toucouleurs, Festival Racines (Toulouse), Francophonies en Limousin, Festival À Fleur de Peau (Carmaux), Château Rouge (Annemasse), l’Illiade (Illkirch)…

et ailleurs/and also : Afrikatage Heidelberg (D), San Marino Etnofestival, Festad'Africafestival (Rome), Roots - Musiche d’Africa (I), Jazz Dagen (NL), Hashiba (NL), Amsterdam Roots Festival (NL), Pireneos Sur (ES), Club Milos (GR), Festival Rawafid Azawan (Maroc), Afrika Karibik Festival (D), Masala (D), Afro Caribbean Festival (D), Africa Alive (D)...
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