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BORDERLINE
Le terme BORDERLINE (cas limite) désigne un trouble de la personnalité regroupant de nombreuses anomalies psychologiques de nature tantôt névrotique, tantôt psychotique.

Il est généralement détecté à la fin de la puberté. Le sujet est alors pris d'une irrésistible passion musicale créative. Il se caractérise par une grande instabilité des émotions (binaire ou ternaire selon qu'elles se manifestent pop ou maloya).

Le sujet atteint présente une insécurité interne constante qui ne peut être atténué qu'en faisant crier une guitare ou scattant avec effronterie en créole ou en français. Une autre des modalités défensives est le passage à l'acte.

Les 11 ordonnances regroupées par Gautier sous le titre BORDERLINE sont l'aboutissement de plusieurs tentatives de traitement successives durant lesquelles il a souffert de nombreux effets secondaires. Se souciant peu d'être taxé d'anachronisme, Gautier réunit les époques et les styles musicaux, composant un élixir de bonne santé susceptible de provoquer une transe sous forme de trip dansant. Ce faisant, il invente son style.

4 camarades musiciens présentant peu ou prou la même pathologie l'ont rejoint dans son délire et l'accompagnent afin d'assurer sa sécurité musicale :

Georges « Zizi » Razafintsotra contracte à 6 ans le virus tropical de l'harmonium qui sévit dans le nord de Madagascar. Il entreprend dès lors une automédication du clavier qui le conduit de Mayotte à Colmar et le voit ensuite s'installer à la Réunion. Il y met au point certains remèdes avec les groupes Canasuc, Soukous Maloya et Fenoamby. Ensemble, ils parcourent 45 000 Km en 3 mois. Dès le kilomètre 2, il se lie d'amitié avec Jean-Denis Marguerite, dit Nini.

Nini n’est pas patient. Il consulte à la batterie et ausculte à la baguette. Sevré à l'ancienne dès l'âge de 13 ans dans les bals la poussière, il suit les thérapies de grands guérisseurs tels qu'Alain Peters et Carrousel, Marius Fontaine de Fenoamby, Patrick Persée… Nini rencontre Gautier lors d'une cure parisienne. Pris de démangeaisons, ils s'évadent ensemble de l'hôpital et forment rapidement le projet dément de monter un jour un groupe de Pop Maloya à la Réunion.

C'est alors que leur chemin croise celui de Pascal Futol qui répand la contagion des percussions lors de nombreux échanges thérapeutiques aux Seychelles, Canada, Namibie… en assistant de grands thaumaturges comme Bob Brozman ou René Lacaille. Pascal souffre également de crises intempestives de chorégraphie se manifestant par des accès de danse contemporaine.

A l’occasion de l’une d’entre elle, il tombe sur Bruno Gaba, qui tente de calmer ses symptômes à coups d’archer de sa bibasse, instrument hybride fruit de ses recherches poussées en biogénétique des bidons. Bruno a commencé de concert la musique et les accès de démence à la suite d’une inflammation de son humeur, en cassant sa première guitare sur la tête d’un de ses condisciples.

Parmi ceux-ci les terribles frères Bideau, Tôt et Jean-Philippe, puis Gérard « Gégé » Verdi. Il rencontre également Alain Peters & Danyel Waro avant de partir en convalescence du côté de Nice, y trouvant une relative sécurité sanitaire.

Très instable, il revient finalement à la Réunion où il opère avec Bourbon Swing puis Ozz Trio. Le traitement palliatif qu’il suit en accéléré auprès de Gautier depuis quelques semaines semble lui réussir.
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